Florencia Rojas

La recherche que je propose se concentre sur la situation, le contexte et l’histoire du travail du sexe — en particulier celui lié aux processus migratoires — dans le quartier de Metaxourgio, en commençant par la construction de l’usine de soie au début du XIXᵉ siècle, avec une attention particulière portée à la rue Megalou Alexandrou.

Le projet est ouvert à différentes traces et empreintes — réelles ou fictives — que le travail du sexe a pu laisser dans le quartier au fil du temps, lesquelles émergeront de manière organique tout au long du processus de recherche. À travers un exercice d’histoire spéculative, l’objectif est d’imaginer et de reconstruire ces traces, qui peuvent se matérialiser sous forme d’œuvres artistiques telles que des dessins, des annonces fictives, de supposés journaux intimes de travailleuses et travailleurs du sexe d’autres époques, ou des photographies.
D’un point de vue politique, la recherche s’inscrit dans une approche favorable aux droits des travailleur·euse·s du sexe, visant à placer leurs revendications au centre, tout en évitant les points de vue moralisateurs ou paternalistes.

Sur le plan pratique, le travail se déroulera selon quatre axes complémentaires :

Recherche historique, avec consultation d’archives, de journaux et d’autres documents.

Collaboration rémunérée avec un·e travailleur·euse du sexe actif·ve à Metaxourgio, organisée via l’association espagnole Aprosex, avec laquelle j’ai déjà collaboré.

Engagement avec des associations grecques contemporaines liées au travail du sexe et aux droits des travailleur·euse·s du sexe, telles que l’association Red Umbrella.

Développement artistique, produisant des œuvres graphiques et des matériaux donnant forme aux traces recueillies ou imaginées.

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