



When I was a child, I used to see my mother’s feet bare and cracked…
Une performance physique et poétique qui explore la mémoire du corps, l’héritage maternel et le poids silencieux du traumatisme. À travers des gestes symboliques, des monologues fragmentés et des rituels intimes avec la pierre, l’eau et le tissu, elle aborde des thèmes tels que la douleur, la résilience et la transformation. Alliant récit personnel et émotion collective, la pièce devient un espace où la mémoire et la beauté tragique du corps s’entrelacent.
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When I was a child, I used to see my mother’s feet bare and cracked…
Une performance physique et poétique qui explore la mémoire du corps, l’héritage maternel et le poids silencieux du traumatisme. À travers des gestes symboliques, des monologues fragmentés et des rituels intimes avec la pierre, l’eau et le tissu, elle aborde des thèmes tels que la douleur, la résilience et la transformation. Alliant récit personnel et émotion collective, la pièce devient un espace où la mémoire et la beauté tragique du corps s’entrelacent.
La mémoire du corps et l’art se rejoignent dans une relation forte et complexe. La mémoire est une source d’inspiration pour de nombreux artistes, car elle leur permet de puiser dans leurs souvenirs, expériences personnelles et émotions pour créer des œuvres qui peuvent réveiller des sentiments enfouis chez le spectateur, ou peut-être ne rien provoquer du tout. Et c’est là que la complexité dont je parlais au début intervient ! Car la mémoire du corps est individuelle et partielle, ce qui rend très difficile de la traduire ou de la transmettre fidèlement. C’est simplement quelque chose que nous ressentons. Ce sont des moments de nos vies qui occupent un espace dans le paysage intérieur du corps et qui parfois se forment violemment et magnifiquement sur les contours de ce corps.
Plus les souvenirs sont tragiques et violents, plus ils sont clairs et puissants. Nous ne pouvons pas les effacer ni les purifier. Nous ne pouvons pas oublier cette douleur, mais nous essayons ! Et quand nous n’y arrivons pas, nous la portons. Au fil du temps, nous nous habituons à son poids, et elle devient partie de nous. Nous en devenons un avec elle, une masse unique, et nous apprenons à marcher d’une nouvelle manière.
Parfois, ou souvent, j’ai l’impression que ce sont les jambes qui encaissent le plus dans tout cela. Ce sont elles qui portent tout. Le dos et les épaules ne font qu’aider. Ce sont vos jambes qui vous soutiennent, et vous n’avez probablement jamais essayé de les regarder et de réfléchir à la distance entre vos jambes et vos yeux, une distance à la fois proche et lointaine.
Je ne cherche pas à défendre ou à prouver quoi que ce soit. J’essaie simplement de partager des pensées ou des choses qui traversent mon esprit, ou mon cœur, si l’on veut dire ainsi.

Courtesy of the artist

Courtesy of the artist
Je suis un corps tragique. Chaque partie de moi a une histoire. Maintenant, je ne suis plus qu’une coquille, un fragment de ce que j’étais autrefois, et ce qui reste n’est que des fragments. Ce qui compte maintenant, c’est la coquille. J’ai réalisé plus tard que la douleur est la seule chose qui justifie mon existence et me rappelle que je suis vivante dans ce monde chaotique.
Il y a une étrange attraction pour la souffrance, quand on se retrouve debout dans l’obscurité, sans savoir où l’on se trouve, froid, voulant crier mais incapable de le faire, sans rien à quoi se raccrocher. On s’accroche à cette obscurité et on se laisse engloutir, même si cela ressemble à attraper le vent à mains nues. Mais que peut-on faire ? On l’apprécie quand même, sous toutes ses formes.
Dans mon cas, j’ai trouvé les jambes de ma mère, l’obscurité et Asguin. J’ai déjà expliqué les jambes. L’obscurité se passe d’explications. Maintenant, vous me demanderez : et Asguin ?
Asguin est comme moi. Asguina, une pierre d’argile, dure et fissurée, mais qui se casse facilement. Contradictoire dans ses détails. Tranchante, mais fragile. Et sa couleur est proche de celle de la peau, de celle du corps et de sa symbolique…
De tout cela, je voulais seulement exprimer la contradiction en moi, et la contradiction dans laquelle nous vivons tous, dans ce nouveau monde. Les jambes nous font penser à la liberté, au ciel, aux ailes, même lorsqu’elles sont meurtries ou trempées de sang. Mais la pierre est lourde, immobile, et endure. Et les jambes ne vivent que tant que le corps vit.
Mouna Ahizoune, basée au Maroc, participant au programme de résidence Art Explora Crossed Residency en Méditerranée, sélectionnée par Laila Hida pour une résidence d’un mois au ATOPOS CVC Office of Hydrocommons.
Mouna Ahizoune
Mouna Ahizoune travaille principalement avec la performance, le texte, la sculpture et des matériaux bruts tels que la pierre. Sa recherche explore le corps comme mémoire et comme seuil de transformation : un corps qui résiste, qui répète, qui endure et qui, à travers l’acte performatif, cherche à transmettre ce qui ne peut être exprimé par les mots.
Elle s’inspire souvent d’objets du quotidien, d’outils de poids, de rythme et de répétition, qui portent en eux à la fois l’effort physique et la charge symbolique. À travers ces objets et gestes, elle réfléchit à l’endurance du corps, à la persistance des habitudes et à la mémoire silencieuse inscrite dans des actions simples mais profondes.
Aujourd’hui, elle souhaite porter sa recherche à un autre niveau : la déplacer, l’ouvrir à d’autres contextes, et la confronter à de nouveaux espaces, rencontres et perspectives.

Courtesy of the artist
Informations pratiques
Adresse
Port of Piraeus, Gate E8, Stage
Accessibilité
Dates et Horaires
Jeudi 9 Octobre, 19:00 - 19:30
Sécurité
INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
LES EXPÉRIENCES À bord


Exposition immersive “Présentes"
Créée avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre, cette exposition met en avant les figures féminines dans la civilisation méditerranéenne grâce à la numérisation et la modélisation d’une partie des collections du musée du Louvre. Une expérience en deux temps : un film d’introduction qui permet de donner du contexte, suivi d’une expérience immersive dans un tunnel de 16 mètres de long couvert de 120 m2 d’écrans LED.
Un voyage sonore en Méditerranée
Une expérience sonore immersive conçue par l'Ircam qui invite le public à explorer la richesse et la diversité de la Méditerranée grâce à un casque audio doté d’un son spatialisé.
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© Elisa Von Brockdorff
Les artistes
Foire aux
questions
Oui le bateau est accessible librement et gratuitement sur place. Il vous est néanmoins possible de pré-réserver votre créneau en ligne sur notre site.
Pour des raisons de sécurité et de préservation du bateau, le port de talons hauts et escarpins est interdit sur le bateau.
Le bateau-musée est accessible à tous gratuitement. Pour savoir sur quel quai il sera amarré ou pré-reserver votre créneau, consultez la page dédiée à votre ville.
Un équipement approprié est mis en place sur le site du Festival pourl’accueil et l’accès des personnes à mobilité réduite. Le bateau est équipé d’une rampe d’1m de large, accessible pour les personnes à mobilité réduite mais peut nécessiter l’accompagnement d’un tiers en raison de sa pente supérieure à 6%. L’accès au pont arrière et à l’exposition immersive est possible. En revanche, le pont supérieur n’est pas accessible. Veuillez signaler à l’avance toute exigence particulière en matière d’accessibilité, afin que nous puissions prendre les dispositions nécessaires.
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