
Artiste, Afrique du Sud
En savoir plusDineo Seshee Bopape
Artiste, Afrique du Sud, 1981
Dineo Seshee Bopape est née un dimanche de 1981. Le Boeing 767 effectue son premier vol et Umkonto We Sizwe mène de nombreuses attaques de sabotage contre le régime de l’apartheid. Un tremblement de terre fait une cinquantaine de morts en Chine ; des ONG internationales se réunissent à Genève pour une conférence sur les populations indigènes et leurs terres. Le terme « Internet » fait son apparition pour la première fois ; Hosni Moubarak est élu président de l’Égypte ; un coup d’État a lieu au Ghana ; Diana épouse le prince Charles en Grande-Bretagne ; Bob Marley disparaît ; l’Angola sombre dans l’apartheid ; le SIDA est identifié/créé/nommé ; Salman Rushdie publie son livre « Les Enfants de minuit » ; l’épave du Titanic est retrouvée ; Mohamed Ali prend sa retraite ; les ordres de bannissement de Winnie Mandela sont renouvelés pour 5 ans ; le premier bébé-éprouvette naît ; Thomas Sanakara se rend à vélo à la première réunion de son cabinet ; le Machu Picchu est classé au patrimoine mondial ; sa grand-mère paternelle meurt de démence ; cette année-là, des millions de personnes ont versé des larmes (pour diverses causes), ont prononcé des mots dans de nombreuses langues et des milliards de personnes ont rêvé… Certaines choses ont continué, certaines ont évolué et d’autres ont pris fin (?). La population mondiale s’élevait alors à environ 4,529 milliards d’êtres humains… aujourd’hui, Bopape fait partie de 7 milliards d’êtres humains et mérite de nombreux qualificatifs ». Elle est lauréate du Future Generation Art Prize 2017 ainsi que du Sharjah Biennial Prize 2017. Elle est représentée par les galeries Sfeir-Semler (Beyrouth) et Bendana Pinel (Paris).
Le projet : Vibe: Sa lerole ke kosha
Je veux faire des recherches liées à la terre, un de mes éléments préférés. Depuis plusieurs années, j’explore cet élément (la terre) sous différents angles et à travers différentes perspectives qui sont intimement liées au socio-politique : les histoires de la possession et de la dépossession des terres, les histoires socio-économico-politiques de l’exploitation minière de divers types (minéraux, métaux, nutriments…) et ses implications sur notre corps collectif et sur le corps de la terre. Je vais étudier les éléments de base, les minéraux, les composés et rechercher leurs énergies, leurs résonances, et les traduire en chansons. La recherche prendra la forme d’une chanson : faire une chanson de la terre, faire des chansons pour la terre et l’enregistrer dans différents endroits.

Photographe et vidéaste, Liban
En savoir plusAkram Zaatari
Photographe et vidéaste, Liban, 1966
Né en 1966, Akram Zaatari a produit plus de 50 films et vidéos. Tous ont en commun le souci de raconter des histoires et explorent une série de thèmes, de sujets et de techniques touchant à la recherche historique, à la résistance politique, à la vie des anciens militants, à l’héritage d’une gauche épuisée, à la diffusion d’images en temps de guerre et au jeu de tensions inhérent aux lettres qui ont été perdues, trouvées, enterrées, découvertes, ou qui sont arrivées en retard. Zaatari a contribué de manière déterminante au développement formel, intellectuel et institutionnel de la scène artistique contemporaine beyrouthine. En tant que co-fondateur de l’Arab Image Foundation (1997), il a contribué très largement et sans compromis à élargir la réflexion sur la préservation et les pratiques d’archivage. Artiste parmi les plus importants de la scène libanaise, ayant représenté le Liban à la Biennale de Venise en 2013, Akram Zaatari est représenté par les galeries Sfeir-Semler (Beyrouth), Thomas Dane (Londres) et Kurimanzutto (Mexico).
Le projet : FATHER AND SON
Le projet FATHER AND SON se penche sur deux missions archéologiques qui ont eu lieu à Sidon au milieu du XIXe siècle et qui ont conduit à la découverte de deux sarcophages appartenant à un père et son fils, les rois Eshmouazar II (aujourd’hui à Paris) et Tabnit (aujourd’hui à Istanbul). Le projet consiste à réunir, possiblement dans un même espace, mais peut-être symboliquement ou même virtuellement, les deux sarcophages à travers une œuvre d’art. Le projet cherche des alternatives à la restitution. Cela passera d’abord par une numérisation des sarcophages en 3D, puis leur impression et, espérons-le, leur exposition ensemble pour raconter l’histoire de leur séparation.

Artiste, Maroc
En savoir plusMohssin Harraki
Artiste, Maroc, 1981
Mohssin Harraki, né à Assilah (Maroc) en 1981, est un artiste pluridisciplinaire dont le dessin, la vidéo, l’installation et la photographie sont autant de moyens d’interroger les enjeux sociaux et politiques. L’artiste questionne à la fois la construction culturelle et les mécanismes de constitution de la mémoire et de l’imaginaire collectif. Il s’intéresse à des mécanismes de constitution de la mémoire et de l’imaginaire collectif. Il s’intéresse à des sujets tels que la généalogie, la transmission du pouvoir et l’éducation. Dans ses installations, il explore également les thèmes de l’histoire, de l’écriture et de l’image, notamment dans son exposition «illusions: la présence de l’image contribue à sa disparition» à la Galerie Imane Farès. Son travail a été présenté dans de nombreuses institutions dont le Centre Pompidou, Paris-France en 2020; Frac Nouvelle-Aquitaine MECA, Occitane-France en 2020; Beyrouth Art Center, Beyrouth-Liban en 2019; Exposition collective à la Castelli Gallery de New York en 2019, à la biennale de Dakar, Sénégal en 2018, au Hessel Museum of Art, au Gwangju Museum of Art, Corée du Sud en 2014 et en 2013 il présente son projet « Absence-présence, deux fois » en duo avec Joseph Kosuth à la galerie Imane Fares (Paris). Il est représenté par la galerie Imane Farès (Paris).
Le projet : Image interdite/image manquante
Mon projet de résidence est une recherche sur la naissance de la photo, la passage à l’image et sa circulation. Dans le projet Image interdite / image manquante, j’essaye de remettre en question l’interdiction de l’image et le degré de manque qu’elle produit, tout en évoquant les moyens de production des archives et ses rapports avec l’Histoire dans son contexte marocain et dans celui des pays arabes en général. Je m’intéresse au rapport à l’histoire de l’interdiction de l’image dans les pays arabes, une histoire à imaginer à partir des mots, de l’absence, de l’invisible, du manque d’image. Y a-t-il une rencontre possible avec le vide a partir des mots? Image manquante n’est pas simplement l’absence de quelque chose qui en relève peut-être la nature réelle, mais cette image absente en tant qu’elle. Parler d’une image à travers une autre image sans prendre d’image, par exemple prendre une photo d’un photographe qui photographie le photographe qui prend la photo (image), c’est comme de parler du troisième témoin d’une photo.

Artiste, Suisse
En savoir plusMaya Minder
Artiste, Suisse, 1983
Maya Minder, née en 1983, vit à Zurich, est une artiste performeuse et féministe, qui mène des recherches sur l’importance des microbes dans la vie quotidienne et la cuisine. Elle œuvre à l’épanouissement des communautés et à la découverte des plaisirs culinaires. Tout comme la notion de culture, celle de la gastronomie trouve ses racines dans un contexte agricole et elle intègre désormais des concepts liés à la connaissance dans ses recherches. Elle a reçu plusieurs prix et nominations : Kadist Award, Pro Helvetia, Pax Award. Elle a aussi été exposée dans plusieurs expositions et festivals nternationaux : Ars Electronica, AEGardens2020, Autriche, Piksel Spill Fest, Norvège, Kunsthalle Zurich, Klöntal-Triennale, Food Culture Days, Suisse. Son œuvre se focalise sur la question de l’alimentation et de notre relation à la terre. Le sujet de l’alimentation est devenu central, car il est lié à la politique sociale et à l’économie, et est enfin reconnu comme un patrimoine culturel humain et un élément d’alchimie. Le fait de se nourrir pour assimiler des nutriments n’est pas seulement une activité physique, mais nous contraint également à adopter des habitudes quotidiennes et à procéder à des échanges inter-espèces et microbiens, et à actualiser sans cesse le processus.
Le projet : Green Open Food Evolution
Avec Green Open Food Evolution, une initiative dans le domaine de la nutrition pour une co-évolution endosymbiotique afin de devenir Homo photosynthétique, je souhaite proposer un projet de recherche artistique pour la résidence. La recherche est ouverte et ce projet de recherche devrait aboutir à un livre de cuisine présentant un possible programme diététique, accompagné de conférences, d’ateliers et de dîners-performances sur le thème de l’Homo-photosynthèse. Le projet sera développé en collaboration avec le projet de recherche artistique interdisciplinaire » Roscosmoe – The worm that wanted to go into space » initié par Ewen Chardronnet et les biologistes marins Xavier Bailly et Gaëlle Correc (chercheurs à la Station biologique de Roscoff, Finistère – CNRS Sorbonne Université).

Artiste, France
En savoir plusSara Ouhaddou
Artiste, France, 1986
Née en France, en 1986, d’une famille marocaine, la double culture de Sara Ouhaddou façonne sa pratique artistique comme un langage continu. Débutant sa carrière comme créatrice de mode, elle développe ensuite une pratique plus artistique et sociale, abordant les défis rencontrés par les artisan.e.s marocain.e.s. Elle questionne le rôle de l’art comme outil de développement économique, social et culturel, tout particulièrement dans le monde arabe. En nous faisant partager ses interrogations sur les transformations de son héritage, elle met en tension les arts traditionnels marocains et les codes de l’art contemporain afin de mettre en perspective des réalités culturelles oubliées. Elle a participé aux expositions suivantes : Islamic Art festival, Sharjah (2017-2018), Crafts Becomes Mordern, Bauhaus Dessau Fondation (2017) ; la Biennale de Marrakech (2016). Ses expositions monographiques ont été présentées au Moulin d’Art Contemporain de Toulon (2015) ; à la Gaité Lyrique, Paris (2014) ; et à l’Institut Français de Marrakech (2014). Parmi les prix qu’elle a reçus : Arab Fund for Art and Culture (2014) ; et Un Pourcent Art Contemporain NYC, Projet Little Syria (2017). Elle est représentée par la galerie Polaris (Paris).
Le projet : Des Autres
Des Autres est une recherche qui concerne à la fois l’ensemble des figures divines, humaines ou monstrueuses brassées par les systèmes des peuples antiques Amazighs* d’Afrique du nord. Et parallèlement, l’histoire de la typologie des lieux de savoirs: les bibliothèques, les médiathèques et les Musées. Cette étude géographique croisée, à travers le temps, entre l’Europe et l’Afrique du Nord a pour vocation de me permettre de construire une œuvre comme un nouvel espace matériel, immatériel ou performatif qui viendrait se superposer à tous les autres connus. En mettant la lumière sur la mythologie Amazigh, j’aimerais interroger de manière plus large, nos espaces de savoirs et de transmissions.

Artiste, cinéaste, Mauritanie
En savoir plusHamedine Kane
Artiste, cinéaste, Mauritanie, 1983
Hamedine Kane, artiste et réalisateur sénégalais et mauritanien, vit et travaille entre Bruxelles et Dakar. A travers sa pratique, Kane fréquente les frontières, non pas comme des signes et des facteurs d’impossibilité, mais comme des lieux de passage et de transformation, comme un élément central dans la conception de l’identité itinérante. Il utilise des mots et des images pour mettre en évidence les notions d’exil, d’errance et de mouvement mais aussi pour remplacer le temps politique par le temps de la vie. Il a développé un intérêt marqué pour la mémoire et le patrimoine qui se reflète dans L’Ecole des Mutants avec Stéphane Verlet-Bottero, un projet de recherche qui mêle passé et futur, transgressant et irriguant les limites de l’espace et du temps. Les dernières œuvres de Kane ont été exposées lors de la dernière Biennale Dak’art sous la direction de Simon Njiami, à la Documenta 14 : « Every Time A Ear Di Sound » organisée par Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, Elena Agudio et Marcus Gammel. En 2018, son travail a fait l’objet d’une exposition personnelle à Mumbai à la Clark House Initiative, curatée par Sumesh Sharma avec qui il a poursuivi une collaboration au Showroom de Londres. En 2018, Kane a également exposé à la FIAC et à La Colonie à Paris. Kane a participé à la Taipei Biennale 2020, il fera partie de la Biennale de Casablanca 2021. Son film The Blue House a reçu une mention spéciale du jury à l’IDFA à Amsterdam en 2020.
Le projet : Trois Américains à Paris
Mon intérêt pour la littérature et l’objet livre, comme vecteur de création dans ma pratique artistique, vient avant tout de mon ancien métier de bibliothécaire au Sénégal et en Mauritanie. Par la suite, cette expérience est devenue un marqueur important dans ma pratique artistique. Dans ce même mouvement, j’ai commencé à m’intéresser également à l’influence que la littérature africaine, afro-américaine et afro-diasporique et ses auteurs peuvent avoir, comme source d’inspiration pour les générations actuelles dans leurs engagements d’aujourd’hui :politiques sociaux, et environnementaux. la résidence me permettra de poursuivre cette recherche et de créer une nouvelles série autour de cette littérature. Il se trouve que les trois écrivains américains qui m’intéressent pour entamer cette nouvelle recherche-création (Richard Wright, Chester Himes et James Baldwin), à la suite de la Série « Salesman Of Revolt » (2018), ont vécu et créé une grande partie de leur œuvre à Paris. Les œuvres des trois américains ont étaient pour moi une source d’inspiration, un grand réconfort pendant toute la période de mon exil européen. Je crois savoir qu’ils l’ont été pour beaucoup d’autres avant moi.

Artiste, France
En savoir plusAchraf Touloub
Artiste, France
Achraf Touloub explore les liens unissant tradition et modernité dans un monde globalisé. Ses travaux picturaux l’ont mené à s’intéresser à des formes de dessin diverses, avec un traitement alternatif des lignes : naît alors un motif constitué à partir d’une multitude de lignes juxtaposées. Il est représenté par la galerie Baronian Xippas (Belgique).
Le projet : Une fenêtre pour UN monde
Pour son projet de résidence Art Explora, Achraf Touloub développera une nouvelle série de dessins et peintures ayant comme point de départ la question de notre perception du réel dans un monde toujours plus connecté et régit par l’omniprésence des technologies de communication. Depuis le début de sa pratique, l’artiste n’a cessé de réfléchir aux dimensions initiatique et immersive propres aux outils technologiques qui vont jusqu’à s’amalgamer avec les stratégies de représentations traditionnelles. Cette dimension immersive bouscule aujourd’hui notre manière de déchiffrer et de saisir notre époque. Chaque évènement qui ponctue celle-ci donne en effet l’impression d’être mis en scène, de faire partie d’un scenario déjàÌ écrit ouÌ, tous ensemble, nous nous trouvons aspirés. Ce sentiment vertigineux de se retrouver aÌ la fois acteur et spectateur de l’image qui nous fait face, est l’une des grandes conséquences des technologies de communication sur nos esprits. Ce vertige auquel nous faisons face amène l’artiste à penser et expérimenter de nouveaux registres de perception pour tenter de naviguer au sein de ces multiples dimensions superposées qui font notre monde contemporain. Achraf Touloub articule son projet autour de recherches picturales et de formats immersifs, concevant la représentation d’abord comme une expérience charnelle et intuitive. Il s’agira de donner à l’image une fonctionnalité, celle de générer un espace susceptible de nous faire renouer avec notre dimension primordiale.

Artiste, France
En savoir plusStéphane Verlet-Bottéro
Artiste, France
Stéphane Verlet-Bottéro est artiste, ingénieur en environnement et curateur. Il vit et travaille entre Paris et Londres. Transdisciplinaire, sa pratique développe des formes collectives d’action et d’éducation, en lien avec les mutations socio-écologiques des territoires. Ses travaux ont été présentés au ZKM de Karlsruhe, à la Biennale de Taipei, à la Triennale d’Oslo et dans diverses institutions internationales. En 2018, à Dakar, il a initié en collaboration avec Hamedine Kane L’Ecole des Mutants, une plateforme collaborative d’art et de recherche portant sur l’éducation et l’utopie politique en contexte postcolonial.
Le projet : Small grains cosmology
Stéphane Verlet-Bottéro est fasciné par le millet et autres “menus grains » : pour lui, ces céréales oubliées, mises au rebut de la modernité technoscientifique, incarnent une résistance continue à l’homogénéisation, l’impérialisme et l’oppression patriarcale. Il s’agit également d’une plante résiliente qui, dans un climat de plus en plus sec et instable, pourrait jouer un rôle clé dans l’avenir de l’agriculture et améliorer la souveraineté alimentaire. Partageant la nécessité d’autres conceptions du monde, son projet tente de développer une agrocosmologie du millet, en lien avec des communautés paysannes soucieuses de leur survie. S’appuyant sur une enquête approfondie à partir d’entretiens et d’archives d’institutions spécialisées, son projet comprendra une création plastique, un travail de recherche somatique et l’organisation d’un dîner-performance.

Artiste, France
En savoir plus
Maarten Vanden Eynde
Artiste, Belgique, 1977
Maarten Vanden Eynde est un artiste plasticien établi à Bruxelles (Belgique) et à Saint-Mihiel (France). Il a obtenu son diplôme auprès de la filière Médias libres de l’Académie Gerrit Rietveld à Amsterdam (NL) en 2000, a participé à la MSA Mountain School of Arts à Los Angeles (USA) expérimentale en 2006 et a suivi une formation de troisième cycle en 2009 à l’Institut supérieur des Beaux-Arts HISK de Gand (BE). Son travail porte sur des projets de recherche à long terme traitant de nombreux sujets à portée sociale et politique tels que le post-industrialisme, le capitalisme et l’écologie. En 2005, il a fondé avec Marjolijn Dijkman Enough Room for Space (ERforS), une initiative artistique interdépendante qui organise des événements, des résidences, des projets de recherche et des expositions dans le monde entier. Son œuvre se situe très exactement à la frontière entre le passé et l’avenir ; tantôt tournée vers l’avenir du passé, tantôt tournée vers le passé de l’avenir. Il est représenté par la galerie Meessen de Clercq (Bruxelles).
Oulimata Gueye
Critique et commissaire d’exposition, Sénégal
Oulimata Gueye est une critique d’art et commissaire d’exposition qui vit à Paris (FR). Elle étudie l’impact de la technologie numérique sur la culture populaire urbaine en Afrique. Elle s’intéresse notamment au potentiel de la fiction pour développer une analyse critique et des prises de position alternatives. Elle est titulaire d’un Master en management culturel délivré par l’Université Paris 8 et a étudié l’art et les langues à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris (FR). De 2020 à 2023, elle sera le conseiller externe de Maarten Vanden Eynde pour sa candidature au doctorat dans le cadre du projet de recherche artistique « Matter, Gesture, Soul » à l’université de Bergen en Norvège.
Le projet : Ars Memoriae
Le projet « Ars Memoriae » prend comme point de départ le site mésolithique peu connu de Fontainebleau et s’ancre dans une recherche plus large sur les formes matérielles de la mémoire et les enjeux contemporains de l’archéologie, notamment au regard de la place qu’elle à faite au continent africain où se trouvent les vestiges les plus anciens de la présence humaine sur Terre. En étudiant différentes façons de se souvenir, il s’agira d’imaginer / de spéculer sur / quels pourraient être les vestiges matériels qui survivraient à la société contemporaine dans le but de proposer un récit historique alternatif.

Critique et commissaire d’exposition, Sénégal
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Maarten Vanden Eynde
Artiste, Belgique, 1977
Maarten Vanden Eynde est un artiste plasticien établi à Bruxelles (Belgique) et à Saint-Mihiel (France). Il a obtenu son diplôme auprès de la filière Médias libres de l’Académie Gerrit Rietveld à Amsterdam (NL) en 2000, a participé à la MSA Mountain School of Arts à Los Angeles (USA) expérimentale en 2006 et a suivi une formation de troisième cycle en 2009 à l’Institut supérieur des Beaux-Arts HISK de Gand (BE). Son travail porte sur des projets de recherche à long terme traitant de nombreux sujets à portée sociale et politique tels que le post-industrialisme, le capitalisme et l’écologie. En 2005, il a fondé avec Marjolijn Dijkman Enough Room for Space (ERforS), une initiative artistique interdépendante qui organise des événements, des résidences, des projets de recherche et des expositions dans le monde entier. Son œuvre se situe très exactement à la frontière entre le passé et l’avenir ; tantôt tournée vers l’avenir du passé, tantôt tournée vers le passé de l’avenir. Il est représenté par la galerie Meessen de Clercq (Bruxelles).
Oulimata Gueye
Critique et commissaire d’exposition, Sénégal
Oulimata Gueye est une critique d’art et commissaire d’exposition qui vit à Paris (FR). Elle étudie l’impact de la technologie numérique sur la culture populaire urbaine en Afrique. Elle s’intéresse notamment au potentiel de la fiction pour développer une analyse critique et des prises de position alternatives. Elle est titulaire d’un Master en management culturel délivré par l’Université Paris 8 et a étudié l’art et les langues à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris (FR). De 2020 à 2023, elle sera le conseiller externe de Maarten Vanden Eynde pour sa candidature au doctorat dans le cadre du projet de recherche artistique « Matter, Gesture, Soul » à l’université de Bergen en Norvège.
Le projet : Ars Memoriae
Le projet « Ars Memoriae » prend comme point de départ le site mésolithique peu connu de Fontainebleau et s’ancre dans une recherche plus large sur les formes matérielles de la mémoire et les enjeux contemporains de l’archéologie, notamment au regard de la place qu’elle à faite au continent africain où se trouvent les vestiges les plus anciens de la présence humaine sur Terre. En étudiant différentes façons de se souvenir, il s’agira d’imaginer / de spéculer sur / quels pourraient être les vestiges matériels qui survivraient à la société contemporaine dans le but de proposer un récit historique alternatif.

Artiste et cinéaste, France
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Mélanie Pavy
Artiste et cinéaste, France, 1977
Mélanie Pavy est artiste, cinéaste et chercheure. Pour son premier long-métrage, Cendres (co-réalisé avec Idrissa Guiro et sorti en salle en 2015) elle sera pensionnaire de la Villa Kujoyama à Kyôto durant 7 mois. En octobre 2020, elle soutient dans le cadre du doctorat SACRe de l’université PSL, au sein de la Fémis et de l’École Normale Supérieure de Paris, une thèse pratique en cinéma sur la vie dans un monde dégradé et sur la perspective de sa disparition. Les installations et vidéos issues de ce travail sont montrées dans des expositions personnelles et collectives au BAL, à la Galerie des filles du Calvaire, au Centre Georges Pompidou, à la Grande Halle de la Villette, au 116 à Montreuil ou encore la Fémis. A travers son travail elle interroge notre capacité à penser et à mettre en récit la perte, jusque dans son corollaire ultime, celui de la fin d’un monde humain.
Sophie Houdart
Anthropologue, France, 1971
Sophie Houdart est anthropologue, directrice de recherche au CNRS (Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative). Spécialisée sur le Japon, elle a réalisé plusieurs enquêtes sur le thème de la création et de l’innovation, dans les champs des sciences, de l’art ou de l’architecture. Depuis 2012, elle enquête dans le département de Fukushima, sur la vie après la triple catastrophe de mars 2011. Sur cette question, elle travaille en collaboration avec un collectif hybride, Call It Anything, qui regroupe plusieurs chercheurs et artistes autour d’expérimentations croisées portant sur les thèmes du trouble, du territoire abîmé, de la radioactivité, de la recomposition des existants.
Le projet : Fukushima : reprises
Entre campagne de fouille et séance de montage, et sous l’oeil bienveillant de deux figures tutélaires, Alexander von Humboldt (1769-1859) et Matsuo Bashô (1644-1694), notre projet « Fukushima : Reprises » consistera à nous ressaisir de la masse de données rapportée de nos voyages dans une région sinistrée par la catastrophe nucléaire de mars 2011 au Japon. En nous concentrant sur ce qui ne s’est pas dit, ce qui a été à peine vu mais qui est néanmoins noté, ce qui s’est esquissé sans devenir saillant, ce qui persiste, enfin, une fois que le texte est écrit et le film tourné, nous chercherons à comprendre comment se trame un savoir commun sur un réel qui n’en finit pas d’échapper et apprendre, encore, comment l’augmenter, le faire durer, en le réouvrant et en le risquant au contact des autres.

Anthropologue, France
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Mélanie Pavy
Artiste et cinéaste, France, 1977
Mélanie Pavy est artiste, cinéaste et chercheure. Pour son premier long-métrage, Cendres (co-réalisé avec Idrissa Guiro et sorti en salle en 2015) elle sera pensionnaire de la Villa Kujoyama à Kyôto durant 7 mois. En octobre 2020, elle soutient dans le cadre du doctorat SACRe de l’université PSL, au sein de la Fémis et de l’École Normale Supérieure de Paris, une thèse pratique en cinéma sur la vie dans un monde dégradé et sur la perspective de sa disparition. Les installations et vidéos issues de ce travail sont montrées dans des expositions personnelles et collectives au BAL, à la Galerie des filles du Calvaire, au Centre Georges Pompidou, à la Grande Halle de la Villette, au 116 à Montreuil ou encore la Fémis. A travers son travail elle interroge notre capacité à penser et à mettre en récit la perte, jusque dans son corollaire ultime, celui de la fin d’un monde humain.
Sophie Houdart
Anthropologue, France, 1971
Sophie Houdart est anthropologue, directrice de recherche au CNRS (Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative). Spécialisée sur le Japon, elle a réalisé plusieurs enquêtes sur le thème de la création et de l’innovation, dans les champs des sciences, de l’art ou de l’architecture. Depuis 2012, elle enquête dans le département de Fukushima, sur la vie après la triple catastrophe de mars 2011. Sur cette question, elle travaille en collaboration avec un collectif hybride, Call It Anything, qui regroupe plusieurs chercheurs et artistes autour d’expérimentations croisées portant sur les thèmes du trouble, du territoire abîmé, de la radioactivité, de la recomposition des existants.
Le projet : Fukushima : reprises
Entre campagne de fouille et séance de montage, et sous l’oeil bienveillant de deux figures tutélaires, Alexander von Humboldt (1769-1859) et Matsuo Bashô (1644-1694), notre projet « Fukushima : Reprises » consistera à nous ressaisir de la masse de données rapportée de nos voyages dans une région sinistrée par la catastrophe nucléaire de mars 2011 au Japon. En nous concentrant sur ce qui ne s’est pas dit, ce qui a été à peine vu mais qui est néanmoins noté, ce qui s’est esquissé sans devenir saillant, ce qui persiste, enfin, une fois que le texte est écrit et le film tourné, nous chercherons à comprendre comment se trame un savoir commun sur un réel qui n’en finit pas d’échapper et apprendre, encore, comment l’augmenter, le faire durer, en le réouvrant et en le risquant au contact des autres.