
Albanie
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Bora Baboçi, Albanie
Five Disappeared Kilometers
Biographie:
Bora Baboçi est née en 1988 à Tirana (Albanie), où elle vit et travaille. Fort de sa formation en architecture et en recherche spatiale, elle développe une pratique artistique à la croisée entre le dessin, l’installation et la performance. Elle utilise des décors réels ou fictifs, dont l’échelle peut être domestique ou environnementale, afin de démêler nos perceptions de l’espace physique et la façon dont il altère nos émotions, nos comportements et notre expérience existentielle. Son travail a été présenté dans de nombreuses institutions et expositions, notamment Manifesta Biennale (Kosovo, 2022), Mediterranea Biennale (Saint-Marin, 2021), The National Gallery of Albania (2021), Eva International Biennale (Irlande, 2020) et Zentrum fur Kunst und Urbanistik (Allemagne, 2017).
Projet de résidence:
Le projet de Bora Bobaçi se concentre sur les cinq kilomètres de la Bièvre qui ont disparu, enterrés sous Paris depuis le début des années 1900. La littérature de l’époque décrit la rivière selon l’esthétique d’une artificialité cloîtrée, enfermée et désincarnée qui a été comparée par les savants à la réalité virtuelle et aux espaces de l’artifice hypermédiatisés d’aujourd’hui. De nos jours, plusieurs rivières dans le monde ont été ramenées à la surface. À la résidence, au sein d’un décor mis en scène de manière quasi domestique, les cinq kilomètres disparus de la Bièvre deviendront un espace de contemplation, de critique et d’expression artistique. À partir d’archives, d’une composition spatiale et de dessins, Bora Bobaçi souhaite explorer les changements de discours et la manière dont nous réanimons ces entités naturelles alors qu’elles inspirent une nouvelle compréhension de l’écologie et de la nature.

Pologne et Royaume-Uni
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Alex Baczyński-Jenkins, Pologne et Royaume-Uni
Absurd Passage
Biographie:
Alex Baczyński-Jenkins est né en 1987 à Londres. Il vit et travaille à Berlin. Alex Baczyński-Jenkins est un artiste et chorégraphe qui s'intéresse aux affects, à l'incarnation et aux relations des personnes queers. À travers le geste, la collectivité, le toucher et la sensualité, sa pratique explore les structures et des politiques du désir. Ses œuvres ont été présentées au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia (Espagne, 2022), au Museum of Contemporary Art Kiasma (Finlande, 2022), à Meetings on Art à la 58e Biennale de Venise (Italie, 2019), à la Kunsthalle Basel (Suisse, 2019) et à la Chisenhale Gallery (Royaume-Uni, 2017).
Projet de résidence:
Alex Baczyński-Jenkins poursuivra sa recherche sur les relations enchevêtrées et répétitives du désir et de la perte, tout en se concentrant sur la désorientation, les seuils de reconnaissance, l'étrange et l'absurde. Il profitera de ce temps pour réfléchir à ses méthodologies et à la chorégraphie en tant que moyen de produire des expériences d'émergence et des perceptions changeantes du temps. Au cours de cette résidence, il imaginera des partitions et des écrits de performance, conduira une recherche sur le mouvement et organisera des répétitions avec des interprètes, contribuant ainsi au développement de nouvelles œuvres.

Égypte
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Iman Issa, Égypte
I, the Protagonist
Biographie:
Iman Issa est une artiste née en 1979, qui vit et travaille à Berlin. Sa pratique explore la façon dont les systèmes qui gouvernent les règles de la perception et favorisent la création de sens. Son travail a été notamment été présenté au KW Institute of Contemporary Art (Berlin 2021), au Hamburger Bahnhof (Berlin, 2017) au MoMA (New York, 2017) au Solomon R. Guggenheim Museum (New York, 2016) et au MACBA (Barcelone, 2015). Elle a également participé, entre autres, à la Whitney Biennial (New York, 2019), la 12e Biennale de Sharjah (2011), la 8e Biennale de Berlin (2014), et la 7e Biennale de Gwangju (2018). Elle est également lauréate du Prize for Creative Promise (2017), du Louis Comfort Tiffany Foundation Award (2015), du HNF-MACBA Award (2012), et du Abraaj Group Art Prize (2013). Depuis 2020, Iman Issa est professeure à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne.
Projet de résidence:
Le projet I, the Protagonist explore comment une notion définissable du soi et des autres croise l'histoire du portrait et de son interprétation comme une forme historiquement associée à la représentation d’une cohérence visuelle et conceptuelle d’une figure. Ces notions seront étudiées au regard d’une individualité mouvante sur laquelle se fonde le portrait et en examinant les représentations de personnages existants et inventés dans les collections de l’Institut du Monde Arabe à Paris.

Maroc
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Lina Laraki, Maroc
Insolent Visions
Biographie:
Lina Laraki est née en 1991 à Casablanca (Maroc). Elle vit et travaille en France.
Lina Laraki est une cinéaste et une artiste visuelle diplômée de Central Saint Martins (2014) et du Fresnoy (2022). Sa pratique explore des thèmes qui s’articulent autour de l'ambivalence de la nature et des expériences humaines. Elle cherche notamment à élargir l'expérience du cinéma en explorant différentes représentations sensorielles.
Ses films ont été présentés à une échelle internationale, notamment Karama à 1:54 Art Fair (Royaume-Uni, 2017), The Last Observer à Sheffield DocFest (Royaume-Uni, 2021) et Halves Through Night à Fantasia IFF (Canada, 2022). Son dernier film, Shinigami, a reçu le prix Renato & Christine Casciani à l’Around Video Art Fair (France, 2022).
Projet de résidence:
Poursuivant une forme de recherche spéculative sur les différents états mentaux liés à la médecine anatomique face à la violence institutionnelle, Lina Laraki souhaite examiner la manière dont la folie a été identifiée et traitée au 19e siècle à l’hôpital de La Salpêtrière, en regard de notre approche contemporaine de l'identification des comportementaux marginaux et des troubles mentaux. Ce projet propose de détourner le système de classification et de définition de la folie à travers de la mise en scène de personnages complexes, de jeux de rôle et de situations inversées où la narration devient stratifiée. Ce nouveau travail sera le prolongement de sa pratique fondée sur une pensée en rhizome autour des déviances humaines (sociales, comportementales ou mentales) et leur marginalisation au sein de notre société.

Kosovo
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Flaka Haliti, Kosovo
WHOSE BONES ?
Biographie:
Flaka Haliti est née en 1982 à Pristina (Kosovo). Elle vit à Munich et Pristina. Sa pratique artistique explore différents mediums et notamment les installations spatiales in situ. L’Appropriation et l’Abrogation sont des problématiques centrales dans son travail, où une nouvelle esthétique en tant qu’état hybride est développée afin de remettre en question les perspectives humanistes et leur autorité sur la représentation et l’abstraction. Flaka Haliti a représenté le Kosovo à la Biennale de Venise en 2015 et son travail a été présenté dans de nombreuses institutions, notamment au mumok - Museum Moderne Kunst (Autriche, 2014), Museum Ludwig (Allemagne, 2019), Hamburger Bahnhof (Allemagne, 2019), Museum Lenbachhaus (Allemagne, 2021), à la 6e Biennale de Moscou (Russie, 2015), la Busan Biennale (Corée du Sud, 2018), la Baltic Triennial (Lituanie, 2021), et Manifesta 14 (Kosovo, 2022).
Projet de résidence:
Les représentations animales dans la série de sculptures Whose Bones? comprennent des squelettes grandeur nature composés d’os de deux animaux différents – un hybride imaginaire ou une métaphore politique. Ceci fait allusion à une forme d’entre-deux (in-betweenness) comme nouvelle forme de pouvoir, jugée cruciale à notre époque où les qualités qui distinguaient autrefois ce qui semblait opposé ne peuvent plus s’appliquer absolument à l’heure des politiques de la représentation. Flaka Haliti poursuivra cette recherche en collaborant avec le Musée de la Chasse et de la Nature à Paris et explorera les aspects sculpturaux de spécimens de cohabitation, de survie, de chasse, de taxonomie et d’esthétique à des collections d’art classique et contemporain.

Brésil
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Gabriel Massan, Brésil
Ball Of Terror: The Failure Of Continuity
Biographie:
Gabriel Massan est un artiste digital pluridisciplinaire, né en 1996 à Rio de Janeiro (Brésil) et basé à Berlin. À travers l’animation 3D, la sculpture digitale, les jeux vidéo, les NFT et la réalité virtuelle et augmentée, l’artiste explore les notions d’étrangeté et d’ignorance associés à l’imaginaire du « Tiers Monde ». Gabriel Massan crée des mondes qui simulent l’inégalité au sein de l’expérience noire-indigène en Amérique latine en combinant les techniques du storytelling et du worldbuilding. Il a participé à la Circa 'Class of 2021' (Royaume-Uni), a été artiste invité du Pavillon en ligne de la Biennale de Bangkok (2022), et sélectionné en tant que digital Commission artist à The Photographers' Gallery Open Space X Museum's X Virtual (2022). Il est actuellement digital Commission artist dans le cadre du programme Arts Technologies 2022-23 des Serpentine Galleries (Royaume-Uni).
Projet de résidence:
Ball Of Terror est une série d'œuvres pluridisciplinaires qui invite le public, par un storytelling interactif, à réfléchir sur des cas de brutalité policière et de racisme institutionnel à partir d'expériences de simulation, de worldbuilding et de jeu. Sur cette base, le projet étudiera et examinera les similarités dans les approches et le comportement de la police à Paris et à São Paulo. À partir du cas de Michael Zecler, qui avait été agressé en 2020, Gabriel Massan imaginera une expérience de jeu interactif décrivant les espaces de refuge et de défense créés par des personnes qui s'identifient comme cibles. Au cours de la résidence, il développera un troisième acte pour ce projet.

Argentine
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Ad Minoliti, Argentine
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Biographie:
Ad Minoliti est né.e en 1980 à Buenos Aires en Argentine où iel vit et travaille. Le travail de Ad Minoliti puise dans l’héritage de l’abstraction géométrique de son pays natal, l’Argentine, où la géométrie était utilisée comme outil pour imaginer des alternatives politiques et sociales utopiques. Iel combine une abstraction personnelle et une figuration ludique, librement inspirée des codes de l’iconographie enfantine. Le travail de Ad Minoliti a été présenté dans de nombreuses institutions dont la Tate, St Ives (Royaume-Unis, 2022), CCC OD Tours (France, 2022) et Baltic Center for Contemporary Art (Royaume-Unis, 2021), Museo de arte moderna de Buenos Aires (Argentine, 2018), et prochainement à Kunstpalais, Erlangen (Allemagne, 2023).
Projet de résidence:
Ad Minoliti cherche à explorer le rôle de l’Art moderne latino-américain en tant que force capable de renouveler la production et la réception de l’art contemporain. Autrefois capitale de l’avant-garde intellectuelle et artistique européenne, dominée par les hommes et leurs fantasmes sexuels, Paris est, pour Ad Minoliti, un terrain idéal pour développer une analyse expérimentale de l’art féministe queer et de son identité latino-américaine à une échelle internationale. En combinant le design et l’imagerie du style Rococo et l’esthétique du mouvement moderniste argentin Arte Madí, Ad Minoliti développera une nouvelle série de pièces à partir de différents médiums et matériaux, composées entre autres de dioramas miniatures, de tableaux, de dessins, de photos, d’objets, d’animations Gif et de collages Photoshop …

Russie
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Kirill Savchenkov, Russie
The Solar Snow
Biographie
Kirill Savchenkov est né en 1987 à Moscou. Il vit actuellement en France. Explorant différents médiums (sculpture, installation, performance et son), sa pratique artistique interroge le fonctionnement des systèmes de contrôle, de régulation de l’identité et de l’autocratie dans les milieux de la Social Tech. Sélectionné pour représenter la Russie au pavillon national à la 59e Biennale de Venise en 2022, il s’est retiré du projet en signe de protestation contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Son travail a été présenté dans de nombreuses institutions, notamment le Transart Festival (Italie, 2022), la 14e Baltic Triennial (Lituanie, 2021) le Garage Museum of Contemporary Art, Russie, 2021, V-A-C Zattere, Italie, 2019, et la 12e Biennale de Gwangju, Corée du Sud, 2018.
Projet de résidence
Le projet The Solar Snow propose une analyse de la dictature manipulatrice et de l’oppression fondée sur la manipulation de l’information et la production de l’incertitude sous de multiples formes. Après le début de la guerre totale russo-ukrainienne qui a fait resurgir et s’entremêler le colonialisme, la rancœur et l’autocratie informationnelle, la mécanique du contrôle s’est retrouvée associée avec la récursivité et la violence d’un État nécro-politique. Kirill Savchenkov s’intéressera aux notions de contrôle et de l’échec de la résistance politique dans ce contexte politique. Le projet de résidence prendra la forme d’un travail trans-média fondé sur l’archéologie des médias sociaux et soniques, les observations personnelles et la collaboration avec des universitaires spécialisés en sciences sociales.

Inde
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Karan Shrestha, Inde
a flow disrupted
Biographie
Karan Shrestha est né en 1985 à Katmandou. Il vit et travaille à Katmandou (Népal) et Mumbai (Inde). Sa pratique, incluant le dessin, la sculpture, la photographie, l’écriture, et la vidéo, explore les relations complexes et enchevêtrées de l’histoire récente du Népal. Ses projets proposent une synthèse des archives du terrain, des histoires politiques, des mémoires transitoires et d’un monde spéculatif qui suspend la réalité, tout en examinant la rhétorique dangereuse du progrès, constamment présentée comme étant la seule voie d’avenir possible. Le travail de Karan Shrestha a été présenté dans de nombreuses institutions, notamment le Jameel Arts Centre (Émirats Arabes Unis, 2022), la Kathmandu Triennale 2017 et 2022 (Népal), le Museo Madre (Italie, 2021), la 10e Asia Pacific Triennial, QAGOMA (Australie 2022), et le Dhaka Art Summit (Bangladesh, 2020).
Projet de résidence
Le projet a flow disrupted examine en mots et en images l’état de l’eau au Népal au 21e siècle. Ce travail trouve son origine dans le vocabulaire utilisé dans un manuscrit en langue newari du 17e siècle illustrant des scènes où des enseignements séculaires sont prodigués sur le climat de l’Asie du Sud. Des textes variés – poèmes, articles, extraits, témoignages – ainsi que des tableaux évoquent, entre autres, l’extraction de sable, la diminution des zones marécageuses, le déplacement des groupes marginalisés, la hiérarchie des castes, et le changement des conditions climatiques et des pratiques agricoles. Dans le cadre de projet, Karan Shrestha développera un film d’animation qui présentera de façon plus approfondie les visions et les idées qui décrivent les interconnexions et interrelations entre les différentes formes de vie, en mettant en avant les systèmes de savoir autochtones qui font la part belle aux associations symbiotiques et dynamiques.

États-Unis
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Diamond Stingily, États-Unis
Work
Biographie
Diamond Stingily est née en 1990 à Chicago. Elle vit et travaille à New York. Son travail explore les thèmes de la classe, de la race et du genre et est imprégné de références personnelles à sa famille et à sa propre enfance. Son travail a été présenté dans de nombreuses institutions, notamment au Museum of Modern Art de New York (Etats-Unis, 2022), Kunstmuseum Liechtenstein (Liechtenstein, 2022), Kunstverein Munich, Allemagne, 2019), CCA Wattis Institute for Contemporary Arts (Etats-Unis, 2019 et l’Institute of Contemporary Art Miami (Etats-Unis, 2018).
Projet de résidence
Au cours de sa résidence, Diamond Stingily travaillera autour du manuscrit d’un roman inspiré par la muse d’Antonin Artaud, l’autrice et actrice Colette Thomas, qui a écrit Le testament de la fille morte (1954) sous le pseudonyme de René. Diamond Stingily explorera également le travail d’auteurs américains qui ont vécu et sont morts en France, tels que James Baldwin et Richard Wright, et produira de nouvelles sculptures et vidéos inspirées de ses recherches et de ses poèmes.

Lituanie
En savoir plus
Pakui Hardware, Lituanie
Technologies of Vulnerability
Biographies
Pakui Hardware a été fondé en 2014 par les artistes lituaniens Ugnius Gelguda et Neringa Černiauskaitė. Le duo vit et travaille entre Vilnius et Berlin. Dans ses installations et ses recherches, Pakui Hardware explore la relation entre la matérialité, la technologie et l’économie et interroge la manière dont la technologie influe sur l’économie actuelle et sur la réalité physique elle-même, y compris le corps humain. Le travail de ce duo a été présenté dans de nombreuses institutions, notamment le BALTIC Centre for Contemporary Art, Royaume-Uni (2021), le Museum der bildenden Künste Leipzig (Allemagne, 2019), la 16e Biennale d’Istanbul (Turquie, 2019), le musée MAXXI (Itali, 2018), et Kunsthalle Basel (Suisse, 2017). Pakui Hardware représentera la Lituanie à la 60e Biennale de Venise (2024) aux côtés de la peintre moderniste Marija Teresė Rožanskaitė.
Projet de résidence
Technologies of Vulnerability cherche à explorer comment nous pouvons incorporer de la vulnérabilité au sein des structures internes des technologies actuelles et futures, en cours de développement. Dans le but de prévenir des rapports de force asymétriques dans les technologies à venir, la vulnérabilité pourrait-elle être un outil pour construire des liens plus interdépendants avec les êtres technologiques ? Le projet prendra la forme d’une recherche axé autour de cette question à partir de lectures, de rencontres et de discussions avec des philosophes, des anthropologues, des sociologues et des développeurs en nouvelles technologies. Ces recherches seront prolongées par de nouvelles réflexions, des textes et des expérimentations matérielles au travers de sculptures et d’installations.